«Ça me rend fou» s'insurge Johan Micoud dans L'Equipe, mardi. «Ça», ce sont les accusations de tricherie qui visent le milieu girondin depuis le penalty victorieux de Bordeaux contre Nancy, samedi (2-1). Il nie avoir simulé la faute ayant amené M. Poulat à désigner le point blanc à 11 mètres du but de l'ASNL. «A aucun moment, je ne prémédite mon geste pour obtenir un penalty». Voici sa version.
«À plusieurs reprises, explique Micoud, mon adversaire direct (Malonga) me tenait par le maillot. L'arbitre, témoin des faits, l'a averti verbalement de cesser. Au moment où le corner est tiré, je sens ses bras m'entourer à nouveau. Et, à ce moment-là, j'attrape son bras et nous tombons au sol.» Il y aurait donc un problème d'interprétation de son geste : «Oui, j'ai l'impression d'être jugé sur la finalité de l'action et non pas sur l'ensemble de la situation.» «Je veux bien comprendre l'importance et les conséquences de cette action dans la lutte pour la deuxième place, poursuit Micoud. Mais je le répète : il ne faut pas la juger seulement d'un côté. Encore faut-il la prendre dans son ensemble.» Le joueur, vexé de se voir «coller cette étiquette de tricheur à trente-cinq ans» se dit prêt à s'expliquer, si nécessaire, devant la commission de discipline de la Ligue.